3 choix pour guider calmement tes enfants quand l’émotion les bouleverse

Ils ont besoin d’être guidés pour apprendre à apprivoiser la souffrance émotionnelle.

Savez-vous que les enfants, surtout à la pré-adolescence et à l’adolescence, ressentent les émotions sept (7) fois plus intensément que les adultes?

Aucun problème quand une émotion agréable soulève leur enthousiasme. Par contre ils peuvent être extrêmement bouleversés devant une situation qui les rend tristes, leur fait peur, les déçoit ou les frustre.

Quand une émotion lourde les envahit, ils réagissent comme ils peuvent.  Souvent, ils vont avoir des comportements qui vous semblent inappropriés ou exagérés.  Ils ont besoin d’être guidés pour apprendre à apprivoiser la souffrance émotionnelle.

Autant on peut être compatissant envers un enfant qui souffre dans son corps, autant on peut se sentir démuni quand cet enfant souffre dans son cœur.  C’est normal. Peu de gens ont eu la chance d’apprendre à accueillir et à comprendre le monde des émotions.

Alors quand un enfant a beaucoup de peine, ressent une grosse peur ou pique une grosse colère, souvent, ça nous fait peur, même si on n’ose pas se l’avouer.

La peur provoque du stress et on réagit plutôt que de choisir comment on va gérer ça.

Comment on se rend compte qu’on est en train de réagir au stress occasionné par la peur?

  • soit on fige : on ne sait pas quoi dire, ni quoi faire. On reste là, impuissant.
  • soit on fuit : on laisse l’enfant à lui-même ou on laisse l’autre parent régler ça
  • soit on combat : on se met en colère parce qu’on veut que les comportements qui nous peinent ou nous dérangent cessent, … et vite!

Voici une histoire qui illustre comment on peut accueillir les émotions de l’enfant, plutôt que de réagir au stress :

4h30. Papa va chercher sa fille à l’école. Elle entre dans la voiture, jette son sac sur le siège et ferme violemment la portière.

Papa se tourne vers elle et vérifie si elle a mis sa ceinture de sécurité. Non… Alors il lui demande gentiment de la mettre.

Elle reste en silence, sourcils froncés. Papa essaie d’alléger l’atmosphère en faisant une plaisanterie.  Rien à faire, elle est en colère.  Elle garde son air buté. 

Papa interprète son comportement comme un indice que quelque chose ne va pas.  Chose certaine, elle a vécu quelque chose de très désagréable durant la journée et elle en souffre.  Elle l’exprime comme elle peut.

Comme il la connaît bien, il se dit qu’elle a peut-être eu un problème avec sa meilleure amie. Il lui tend une perche « Je crois que ça va pas avec Josée. C’est pas facile pour toi. »

Il a vu juste : « Josée a dit que j’étais une tricheuse.»  La tristesse se sent dans sa voix.

Papa continue son exploration.  « Et ça t’a fait de la peine. Tu  dois te demander ce que tu as fait pour que ton amie soit méchante avec toi.  Peut-être qu’elle n’allait pas bien aujourd’hui.  Vous pourrez en reparler demain, peut-être que ça ira mieux. Qu’en penses-tu »

Et la conversation est lancée. Pas besoin de s’éterniser, du moment que l’enfant commence à s’exprimer, en général, il se met graduellement à aller mieux.

Ce papa a fait 3 choix qui lui ont permis de garder son calme et d’accueillir ce que vivait sa fille plutôt que de réagir au stress causé par son comportement d’enfant bouleversée par une émotion forte.

  1. Il aurait pu la réprimander pour ses gestes brusques et lui faire la leçon. Il a choisi de ne pas le prendre personnel. Ça lui a permis d’observer sa fille pour comprendre ce qu’elle vivait plutôt que de tout ramener à lui.
  2. Il aurait pu lui dire « Tu aurais pu au moins me dire bonjour. Change d’allure et tout de suite! » Il a choisi de ne pas forcer le changement d’état, ni la conversation.  Il lui a juste tendu une perche pour l’inviter à exprimer ce qui n’allait pas.  Il a vu juste en supposant qu’elle avait vécu quelque chose de déplaisant avec son amie. Il aurait pu se tromper et il le savait.  L’important c’était d’établir le contact pour qu’elle commence à s’ouvrir pour se libérer de l’émotion qui l’étouffait.
  3. Il aurait pu se dire qu’elle ne comprenait vraiment rien et qu’il fallait toujours lui rappeler les bonnes manières. Il a choisi d’accueillir sa fille sans la juger. Ça lui a permis d’être présent, à l’écoute, accueillant face à ce qu’elle vivait plutôt que d’essayer de la contrôler et de la corriger.

Qu’est-ce que sa fille apprend de cette situation?

  1. C’est correct d’avoir des émotions
  2. Quand ça va pas, mon papa me comprend.
  3. Quand j’ai des problèmes, j’ai pas vraiment le goût d’en parler mais je peux le faire avec papa. Il est là pour moi.

C’est payant de prendre le temps de nourrir la connexion avec ces jeunes personnes que vous aimez! Ça va vous permettre de les guider plutôt que de les voir se refermer et, malheureusement, s’éloigner.

Bon voyage au pays des émotions!

Aline

Aline Tardif - Coach en leadership pacificateur

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