Une des choses que nous souhaitons de tout cœur comme parent, c’est de maintenir une bonne communication avec nos enfants pour vivre avec eux des relations stimulantes dans une ambiance harmonieuse.
C’est une vision inspirante qui nous permet de faire face aux défis quotidiens, sachant qu’il est impossible que les relations soient toujours au beau fixe. Ce n’est même pas souhaitable. On est ensemble pour apprendre à se connaître et évoluer.
La plus grande erreur, c’est de se juger, de se comparer aux autres, de s’évaluer en fonction des autres. S’il vous arrive de vous comparer, n’y ajoutez pas la culpabilité!
Vous avez simplement glissé inconsciemment dans un biais culturel. On vit dans un monde qui privilégie les résultats, et des résultats rapides. Cela nous oblige à être performants.
Malheureusement nos enfants en subissent les contrecoups. Un grand nombre d’enfants, d’adolescents et de jeunes adultes sont stressés, anxieux et affirment ne pas être heureux.
Ces constats sont désolants.
Une proportion de plus en plus grande de jeunes vit de l’anxiété de performance. La plupart préfèrent le cacher. Ils n’osent pas en parler, par peur de décevoir leurs parents et parce que ce n’est pas « cool » d’être perçu comme anxieux par les pairs.
« J’essaie de le cacher quand je fais une crise de panique parce qu’à chaque fois que j’en ai parlé, j’ai senti un jugement » affirme Véronique Turbide, la jeune athlète interviewée par Louis Morissette dans le documentaire LA BARRE HAUTE.
Chez plusieurs jeunes, on peut observer des indices physiques d’anxiété comme par exemple le mal de ventre, le cœur qui débat, l’oubli de respirer, la difficulté d’attention, les troubles du sommeil, les tics.
On peut voir des indices psychologiques comme la perte de confiance, la tendance à s’isoler, l’intolérance à l’incertitude, l’agressivité ou la colère.
Ça peut aussi être invisible. Un jeune qui ne lève jamais la main, qui ne prend jamais la parole, qui a l’air bien sage, peut souffrir d’anxiété sociale ou d’anxiété de performance.
Être anxieux, c’est simplement avoir peur. C’est naturel d’avoir peur. C’est quand les peurs deviennent excessives qu’elles affectent le bien-être du jeune et ses relations. Par ricochet, ça affecte aussi l’ambiance familiale.
On ne peut pas changer notre culture de performance d’un coup. Toutefois, par amour pour nos enfants, quand on décèle un ou des symptômes, on peut profiter de l’opportunité pour s’observer, sans se juger, sans se comparer, et réfléchir à des manières d’enlever toute pression inappropriée. Ça c’est dans notre zone de pouvoir.
Pour commencer la réflexion, voici 3 des pièges les plus courants mentionnés dans le documentaire LA BARRE HAUTE:
Un premier piège, c’est la peur de ne pas être à la hauteur comme parent. En regardant les autres parents et les autres enfants, on peut tomber dans le cercle vicieux de la comparaison et devenir extrêmement exigeant envers soi-même et envers nos enfants.
On oublie alors que l’erreur et l’échec font partie de la croissance et on valorise les résultats plutôt que le fait de donner le meilleur de soi-même en développant ses forces et son autonomie.
Un deuxième piège, c’est la peur de voir souffrir nos enfants. Cette peur peut conduire à trop intervenir dans leur vie et à avoir une grande attente irréaliste : celle qu’ils sachent être de bons gestionnaires, presque dès le berceau.
On s’attend à ce qu’ils se gèrent comme s’ils étaient une petite entreprise : qu’ils gèrent le département des émotions, le département des pensées, le département des relations. C’est une approche de gestion à partir de résultats et ça peut mettre une énorme pression sur leurs frêles épaules.
Un troisième piège, c’est le transfert de réussite. On peut s’attendre, inconsciemment ou consciemment, à ce que nos enfants réussissent là où on a échoué ou bien là où on n’a pas eu l’occasion d’exceller. On peut aussi s’attendre à les voir réussir comme nous avons réussi.
En transférant sur eux notre besoin de réussite, on leur donne une immense responsabilité. On leur confie une mission impossible. Ce n’est pas leur rôle.
Leur rôle, c’est de prendre plaisir à grandir. C’est déjà un défi colossal! Juste l’énergie physique que ça prend pour passer de l’enfance à la pré-adolescence puis à l’adolescence et devenir un jeune adulte, c’est phénoménal!
Pourquoi faire cette réflexion?
Je crois qu’elle peut mener à des manières différentes de connecter avec nos jeunes, des manières qui favorisent les échanges et la qualité des communications.
Je vous invite à continuer le défi proposé la semaine dernière : miser sur vos qualités et vos talents ainsi que sur les qualités et talents de vos jeunes. C’est un excellent moyen de valoriser ce que vous voulez voir grandir plutôt que de vous mettre et de leur mettre de la pression.
Passez une excellente semaine dans la joie d’être vous-même et de guider vos enfants vers la reconnaissance et le développement de leurs forces!
Aline
Obtenez votre guide GRATUIT Revenir au C.A.L.M.E.
Comment transformer rapidement une confrontation stressante en occasion de rapprochement
Confidentialité : Le respect de la confidentialité est important pour nous. Nous ne partagerons jamais vos données avec quiconque.
© Aline Tardif. Tous les droits sont réservés.