Comment utiliser une difficulté pour nourrir la confiance en soi

Et si on voyait les difficultés de l’enfant comme une opportunité de mieux le comprendre

Faire l’école à la maison n’est pas de tout repos.  Les occasions sont encore plus nombreuses qu’à l’habitude de faire monter le niveau d’anxiété chez tous les membres de la famille.

Dans le Petit guide « Revenir au C.A.L.M.E. », j’ai expliqué « l’effet miroir ». Nos neurones sont connectés avec ceux des personnes avec qui on est en présence et les émotions se transmettent facilement.

Dans notre hâte d’aider un enfant qui éprouve une difficulté, en voulant bien faire, on peut agir d’une manière qui produit l’impact opposé de ce qu’on veut créer.

Ça m’est arrivé dernièrement. Et ça peut vous arriver aussi!  Heureusement, quand on s’est mis les pieds dans les plats, on n’est pas obligé de les laisser là!

Le plus difficile, c’est de se rendre compte que le problème, ça peut être notre attitude. On est plutôt porté à penser que c’est l’enfant qui ne comprend pas, qui n’est pas correct.  Je pense que c’est de l’orgueil de notre part.  On a besoin de se regarder aussi.

Et si on voyait les difficultés de l’enfant comme une opportunité de mieux le comprendre, de découvrir ses intérêts, ses forces et ses ressources et de miser là-dessus?

Bien sûr, ça nous amène à questionner nos façons d’intervenir pour les ajuster en fonction de qui il est et de ses besoins.

C’est une habileté que nous pouvons développer à tout âge!  Je m’en suis rendu compte en voulant aider mon petit-fils de 7 ans à participer à ses cours en ligne.

J’étais à ses côtés avec l’intention de l’aider, mais plus j’intervenais, plus je le voyais devenir nerveux et stressé et plus je me sentais impuissante à l’aider.

J’ai eu besoin de prendre un peu de recul pour essayer de comprendre ce qui se passait. D’abord, je me suis demandé : « Comment je me sens devant ce constat? »  Je me sentais impuissante et déçue de ne pas pouvoir être aussi utile que je l’aurais voulu.

J’ai un peu partagé mes observations avec ses parents pour avoir leur perception. Ça m’a permis de valider mes propres observations et de le comprendre un peu mieux.

D’une part, il veut tellement bien faire!  Il exige de lui-même de bien saisir toutes les explications de son professeur pour bien exécuter les exercices et donner les bonnes réponses.

Ça le rend très anxieux et ça lui donne parfois l’air de quelqu’un qui ne veut pas faire l’effort de comprendre alors que c’est exactement le contraire. Il fait trop d’efforts pour comprendre et se met beaucoup de pression!

D’autre part, il aime se débrouiller seul.  Il m’a avoué qu’il ne voulait pas que son professeur et les autres élèves voient que quelqu’un était là pour l’aider. Ma trop grande sollicitude, loin de le stimuler, lui occasionnait un stress supplémentaire.

Bref, il donnait des signes d’anxiété de performance.  Cependant, il n’est pas ses difficultés.  Il est bien plus que cela!

Il est très sensible et très désireux d’apprendre et de bien faire.  Il a juste besoin qu’on l’aide  petit à petit à apprendre à doser tout ça.

Il a besoin d’espace et de liberté, pas qu’on soit trop collé sur lui pour l’aider, même si parfois il panique un peu quand il ne comprend pas   Il est capable de revendiquer sa liberté! C’est une belle qualité.

Il est aussi très observateur, débrouillard et a une volonté puissante. Il aime inventer, construire, faire les choses à sa manière. Voilà autant de forces sur lesquelles miser!

Pour mieux le comprendre, j’ai suivi un processus en quatre temps qui peut vous faciliter la vie lorsque vous vous retrouvez face à un enfant en difficulté :

  • Prendre conscience de comment vous vous sentez dans la situation et accueillir cela, sans vous juger. Ça vous permet de faire la part des choses : ce qui vous appartient, ce qui appartient à l’enfant et ce qui appartient à la situation ou à l’environnement où vous vous trouvez.
  • Prendre un peu de recul. C’est souvent difficile dans l’intensité du quotidien.  Par contre, il suffit de quelques respirations profondes ou d’un peu de mouvement, aller aux toilettes par exemple, pour se donner le temps de voir les choses autrement.
  • Tenter de mieux comprendre ce que l’enfant vit. En l’observant, vous allez peut-être réaliser que, comme adulte, on est souvent pressé de prendre les devants. On sait pourtant qu’il vaut mieux faire les choses avec l’enfant que pourenfant.  Vous pouvez aussi poser quelques questions, pas faire un interrogatoire, simplement vérifier si vos impressions correspondent à ce que l’enfant est en train de vivre.
  • Revenir à l’enquête appréciative. Vous avez commencé à faire une liste des forces, des talents, des intérêts, des ressources intérieures et des beautés de chacun.  Ce n’est pas réalisé une fois pour toutes.  Vous allez compléter la liste à mesure que vous allez découvrir de nouveaux éléments.  Plus vous voyez votre enfant dans la meilleure version de lui ou d’elle-même, plus cette version va prendre de la force et s’exprimer.

En vous intéressant ce que l’enfant vit et en vous assurant que la communication se fait dans les deux sens, vous lui permettez de se sentir impliqué. Il sent qu'il compte, que son point de vue compte, que sa vie vous intéresse et que vous voulez qu'il vous dise des choses et qu’il exprime ce qu'il ressent.

Si vous le faites naturellement, bravo! Vous apprenez ainsi à votre enfant à se faire confiance et à être vraiment fier de qui il est vraiment.

Dans quelle situation pourriez-vous expérimenter le processus en 4 temps cette semaine!

Bonne expérimentation,

Aline

Aline Tardif - Coach en leadership pacificateur

PS Il est intéressant de prendre du recul en présence d’une personne neutre et bienveillante. Je suis là pour vous aline@alinetardif.com

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